PhiloCG

PhiloCG

Chapitre 1 : Physiques de l'animal - Synthèse

A) Plan :

Introduction : comment lire l’animal ? 

  1. Premiers pas naturalistes.
  2. L’animal est plus ou moins un homme.
  3. Construire une science du vivant.
  4. Le mécanisme.

 

B) Notions clés :

  • Acte : suivant Aristote, réalisation par un être de son essence, par opposition à ce qui est en puissance.
  • Âme : principe de pensée et principe de vie, d’unification et d’animation des vivants.
  • ADN : macromolécule présente au cœur de la cellule ; elle est le support de l’information génétique des corps vivants. 
  • Atomisme : doctrine selon laquelle il n’existe que des principes matériels, les atomes (particules indivisibles de matière inerte), séparés par du vide.
  • Biologie : la biologie est la science générale des êtres vivants. Étude des phénomènes vitaux dans l’individu, dans l’espèce, dans la cellule, étude de la reproduction (embryologie, génétique), étude des milieux où les êtres vivants se développent (écologie).
  • Cause : ce qui produit un effet est appelé cause. On a restreint aujourd’hui le terme de cause à la cause efficiente : elle est antérieure logiquement et chronologiquement à son effet qu’elle produit mécaniquement.
  • Comprendre : modalité de connaissance qui permet de rendre compte d’une réalité humaine de manière globale, et non pas analytique, et en explicitant sa signification ; au lieu de chercher des lois fidèles au modèle physico-mathématiques, on dévoile un sens.
  • Déduction : la déduction va du général au particulier. Déduire signifie tirer les conséquences de quelque chose à partir d’un pur raisonnement.
  • Déterminisme : du latin determinare : « borner, limiter, régler, fixer ». Doctrine selon laquelle les êtres naturels sont soumis à une nécessité stricte qui les détermine entièrement.
  • Expliquer : méthode propre aux sciences de la nature. Du latin explicare : action de déplier. L’explication traite des faits naturels en les intégrant dans des chaînes causales en en faisant donc des rapports « mécaniques » de cause à conséquence.
  • Finalisme : doctrine qui recourt aux causes finales pour expliquer la nature ; elle suppose que la nature ne fait rien en vain.
  • Hylémorphisme : le terme sert à désigner l’idée selon laquelle tous les corps vivants en devenir sont par nature constitués d’une matière (hulè en grec) et d’une forme (morphè en grec).
  • Induction : l’induction consiste à tirer des conclusions générales à partir de cas particuliers considérés comme porteurs de relations générales. Elle va donc du particulier au général.
  • Instinct : mouvement intérieur qui pousse l'animal à exécuter des actes  adaptés à un but dont il n'a pas conscience.
  • Matérialisme : Doctrine qui, rejetant l'existence d'un principe spirituel, ramène toute réalité à la matière et à ses modifications.
  • Matière : du latin « mater » qui signifie mère. Son étymologie la désigne comme le fond indifférencié, comme le réceptacle. Mais la matière n’est pas qu’un concept négatif ; il y a une nécessité interne qui s’exprime en elle, et qui fait d’elle une cause (cause matérielle).
  • Mécanisme : se dit de toute théorie affirmant qu’une classe de phénomènes peut être ramenée à un fonctionnement mécanique ; désigne en biologie la réduction du vivant à une série de causes et d’effets strictement physico-chimiques. Du grec « Mêkanê » qui signifie machine.
  • Objet : du latin objectum : ce qui est placé devant. Ce qui est visé par une conscience.
  • Sujet : du latin subjectum : « soumis, assujetti » ou « qui se tient dessous, qui est sous-jacent ». Le sujet désigne également l’être autonome, conscient, souverain.
  • Naturalisme : doctrine qui consiste à expliquer le vivant à partir de considérations naturelles.
  • Vie : Ensemble des phénomènes de toute sorte (nutrition, reproduction, génération, croissance, corruption) qui caractérisent les êtres vivants.
  • Téléologie : science des causes finales. 
  • Vérité : la vérité procède d’un jugement. On peut distinguer la vérité formelle de la vérité matérielle : d’un côté un énoncé démontrable et doté d’une cohérence logique, de l’autre côté un énoncé dont les termes tels qu’ils sont définis correspondent bien aux phénomènes expérimentaux dont on prétend rendre compte (adéquation entre la chose pensée et la chose expérimentée).
  • Vitalisme : de vital, qui a rapport à la vie. Doctrine de l'école de Montpellier (développée au 18ème siècle par Bordeu et Barthez) d'après laquelle il existe dans tout individu un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie distinct de l'âme et de la matière.
  • Zoologie : partie des sciences naturelles qui étudie les animaux (du grec zoon : être vivant).

 

C) Auteurs de référence :

  • Aristote, De L’âme / Les Parties des Animaux / Histoire des Animaux.
  • Descartes, Le Monde / Méditations Métaphysiques / Principes de philosophie / Lettre au marquis de Newcastle (23/11/1646).
  • Diderot, « L’Animal » in Encyclopédie / Jacques le Fataliste / Le Rêve de d’Alembert.
  • Maupassant, Nouvelles.

 

D) Textes à l’étude :

Texte 1 : Aristote, De l’âme (II,3). 

     « Les facultés de l'âme dont nous venons de parler appartiennent toutes à certains êtres vivants comme nous l'avons dit. Elles sont les facultés nutritives, désirantes, sensitives, locomotrices et noétiques. Les plantes ne possèdent que la faculté nutritive. D'autres vivants possèdent celle-ci et de plus, la faculté sensitive; et, s’ils possèdent la faculté sensitive, ils possèdent aussi la faculté désirante, car sont du désir l’appétit, le courage et la volonté; or les animaux possèdent, tous, au moins l’un des sens, savoir le toucher, et là où il y a sensation, il y a aussi plaisir et douleur, et ce qui cause le plaisir et la douleur et les êtres qui possèdent ces états ont aussi l’appétit, car l’appétit est le désir de l’agréable. De plus, tous les animaux ont la sensation de l’aliment, car le toucher est le sens de l’aliment. En effet, des choses sèches, humides, chaudes et froides constituent exclusivement la nourriture de tous les animaux (et ces qualités sont perçues par le toucher, tandis que les autres sensibles ne le sont pas, sauf par accident), car le son, la couleur, ni l’odeur ne contribuent en rien à l’alimentation; quant à la saveur, elle est l’une des qualités tangibles. Or la faim et la soif sont appétit, la faim, du sec et du chaud, la soif, du froid et de l’humide; et la saveur est en quelque sorte un assaisonnement de ces qua lités. Nous aurons à éclaircir ces points dans la suite. Pour l’instant, qu’il nous suffise de dire qu’à ceux des animaux qui possèdent le toucher, le désir appartient également.

 

Texte 2 : Descartes, Lettre au Marquis de Newcastle, 23 novembre 1641.

     « Je sais bien que les bêtes font beaucoup de choses mieux que nous, mais je ne m'en étonne pas car cela même sert à prouver qu'elles agissent naturellement et par ressorts, ainsi qu'une horloge, laquelle montre bien mieux l'heure qu'il est, que notre jugement ne nous l'enseigne. Et sans doute que, lorsque les hirondelles viennent au printemps, elles agissent en cela comme des horloges. Tout ce que font les mouches à miel est de même nature, et l'ordre que tiennent les grues en volant et celui qu'observent les singes en se battant, s'il est vrai qu'ils en observent quelqu'un, et enfin l'instinct d'ensevelir leurs morts, n'est pas plus étrange que celui des chiens et des chats, qui grattent la terre pour ensevelir leurs excréments, bien qu'ils ne les ensevelissent presque jamais: ce qui montre qu'ils ne le font que par instinct et sans y penser. On peut seulement dire que, bien que les bêtes ne fassent aucune action qui nous assure qu'elles pensent, toutefois, à cause que les organes de leurs corps ne sont pas fort différents des nôtres, on peut conjecturer qu'il y a quelque pensée jointe à ces organes, ainsi que nous expérimentons en nous, bien que la leur soit beaucoup moins parfaite. A quoi je n'ai rien à répondre, sinon que, si elles pensaient ainsi que nous, elles auraient une âme immortelle aussi bien que nous, ce qui n'est pas vraisemblable, à cause qu'il n'y a point de raison pour le croire de quelques animaux, sans le croire de tous, et qu'il y en a plusieurs trop imparfaits pour pouvoir croire cela d'eux, comme sont les huîtres, les éponges, etc. »

 

E) Sujets possibles : 

  1. La fin de l’animal.
  2. Pourquoi des animaux ?
  3. Le carnaval des animaux.
  4. La vie animale.

 

 

 

 



02/10/2020
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 114 autres membres