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Notions clés - Culture Générale

 Chapitre 1 : Epistémologie.

 

1.     Acte : suivant Aristote, réalisation par un être de son essence, par opposition à ce qui est en puissance.

2.     ADN : macromolécule présente au cœur de la cellule ; elle est le support de l’information génétique chez les êtres vivants.

3.     Ame : principe de vie, d’unification et d’animation des vivants.
4.     Ataraxie : absence de troubles, d’inquiétude.
5.     Atomisme : doctrine selon laquelle il n’existe que des principes matériels, les atomes (particules indivisibles de matière inerte, séparés par du vide.
6.     Biologie : la biologie est la science générale des êtres vivants. Etude des phénomènes vitaux dans l’individu, dans l’espèce, dans la cellule, étude de la reproduction (embryologie, génétique), étude des milieux où les êtres vivants se développent (écologie).
7.     Cause : ce qui produit un effet est appelé cause. On a restreint aujourd’hui le terme de cause à la cause efficiente : elle est antérieure logiquement et chronologiquement à son effet qu’elle produit mécaniquement.
8.     Compréhension : elle permet de rendre compte d’une réalité humaine de manière globale, et non pas analytique, et en explicitant sa signification ; au lieu de chercher des lois fidèles au modèle physico-mathématiques, on dévoile un sens. 
9.     Concept : idéeabstraite et générale qui nous permet de donner sens au réel perçu dans sa diversité et d’unifier dans une représentation cette diversité.
10.  Connaissance : notion qui désigne la fonction théorique de l’esprit et le résultat de cette fonction ; elle a pour but de rendre présent au sens ou à l’intelligence un objet en essayant de le discerner ou d’en posséder une représentation généralement adéquate.
11.  Contingence : ce qui n’est pas nécessaire, ce qui aurait pu ne pas être.
12.  Cosmos : du grec Kosmos : ordre, ornement, ordre du monde.
13.  Déduction : la déduction va du général au particulier. Déduire signifie tirer les conséquences de quelque chose à partir d’un pur raisonnement. 
14.  Déterminisme : du latin determinare : « borner, limiter, régler, fixer ». Doctrine selon laquelle les êtres naturels sont soumis à une nécessité stricte qui les détermine entièrement.
15.  En soi : ce qu’est une chose dans sa nature propre.
16.  Entendement : faculté de comprendre. Suivant Kant, l’entendement relie les sensations par le jeu des catégories.
17.  Epistémologie : discipline qui a pour objet la science ; elle étudie de façon critique les principes, les hypothèses générales, les conclusions des différentes sciences pour en apprécier la valeur et la portée objective.
18.  Erreur : du latin errare : « aller çà et là, se fourvoyer ».
19.  Expérimentation : usage systématique de l’expérience dans une pratique scientifique. C’est le dispositif particulier qui permet de recomposer artificiellement un phénomène dont on contrôlera les variations pour vérifier une hypothèse. L’expérience scientifique est l’acte d’observer et d’expérimenter en vue d’obtenir une connaissance expérimentale dont le but est de vérifier une hypothèse. 
20.  Explication : méthode propre aux sciences de la nature.
21.  Fatalisme : du latin fatum : « destin ». Doctrine qui attribue tout ce qui arrive à la fatalité ou au destin, et qui ne laisse aucune place à la liberté.
22.  Finalisme : doctrine qui recourt aux causes finales pour expliquer la nature ; elle suppose que la nature ne fait rien en vain.
23.  Fonction : du latin functio: accomplissement.
24.  Habitude : automatisme comportemental stable acquis par apprentissage. Habitus : disposition acquise et déterminée.
25.  Hasard : cause d’un phénomène qui ne s’inscrit pas dans le cadre d’un processus déterminé et qui échappe par conséquent à toute forme de prévision.
26.  Herméneutique : art de l’interprétation.
27.  Interprétation : démarche par laquelle on remonte du signe au signifié.
28.  Immanence : demeurer en. Caractère de ce qui a son principe en soi-même.
29.  Induction : l’induction consiste à tirer des conclusions générales à partir de cas particuliers considérés comme porteurs de relations générales. Elle va donc du particulier au général.
30.  Infini : ce qui excède tout toute limite.
31.  Intelligence : faculté de pouvoir s’adapter à une situation en produisant la réponse adéquate à la question que celle-ci peut s’opposer. Faut-il opposer l’intelligence à l’instinct ? L’instinct est aussi la faculté de pouvoir s’adapter, mais c’est une faculté de s’adapter génétiquement, alors que l’intelligence est volontaire. Faut-il distinguer l’intelligence de l’intuition ? (Voir la définition de l’intuition.) 
32.  Intuition : mode de connaissance immédiat et direct qui place d’emblée l’esprit en présence de son objet. Suivant Bergson : à l’encontre de l’intelligence conceptuelle applicable au domaine de la quantité et de l’espace, il y a l’intuition qui est une espèce de sympathie intellectuelle capable de saisir la durée qualitative qui constitue l’étoffe de la conscience et plus encore l’essence même de toute réalité. Suivant Kant, l’intuition pure est celle des formes a priori de la sensibilité : elle permet de structurer le divers sensible suivant l’espace et le temps.
33.  Liberté : état de non contrainte. Pouvoir de la volonté d’être la cause première d’un acte.
34.  Loi scientifique : proposition qui établit des relations constantes entre les phénomènes observés, étudiés, expérimentés.

35.  Matière : du latin « mater » qui signifie mère. Son étymologie la désigne comme le fond indifférencié, comme le réceptacle. Mais la matière n’est pas qu’un concept négatif ; il y a une nécessité interne qui s’exprime en elle, et qui fait d’elle une cause (cause matérielle).

36.  Matière inerte : matière inanimée – minéral : corps inorganique.
37.  Matière vivante : matière possédant les caractères de la vie.
38.  Mécanisme : se dit de toute théorie affirmant qu’une classe de phénomènes peut être ramenée à un fonctionnement mécanique ; désigne en biologie la réduction du vivant à une série de causes et d’effets strictement physico-chimiques.  
39.  Modèle intelligible : forme (eîdos) intelligible qui sert de modèle pour informer la matière (cause formelle).
40.  Nature : principe interne de croissance d’un être. // Ensemble des êtres et réalités présents dans le monde et dont la production ne relève rien d’humain.
41.  Nature naturante, nature naturée : distinction de Spinoza : la nature naturante est la substance infinie dans laquelle se produisent les modes finis qui forment la nature naturée.
42.  Nécessité : ce qui ne peut pas ne pas être.
43.  Objectivité : elle requiert l’impartialité du sujet connaissant et exige la mise en œuvre de procédures d’observation et d’expérimentation qui garantissent la validité des opérations pour connaître un objet d’étude.
44.  Objet : du latin objectum : ce qui est placé devant. Ce qui est visé par une conscience.
45.  Observation : constatation attentive des phénomènes tels qu’ils se produisent, sans volonté de les modifier. Les sciences de l’observation sont les sciences des faits qui n’ont pas recours à l’expérimentation. Action de considérer avec une attention suivie la nature, le monde, l’univers – témoin (l’observatoire est un établissement scientifique destinés aux observations astronomiques et météorologiques ; ce n’est pas un lieu d’expérimentation à la différence du laboratoire). Observer : considérer avec attention, afin de connaître et d’étudier.
46.  Ontologie : science de l’être.
47.  Ordre : organisation des choses (naturelles) permettant une classification intelligible. 
48.  Particules: terme de physique atomique – corpuscules entrant dans la composition de la matière ou de l’énergie.
49.  Physique : durant l’Antiquité, la physique désigne l’étude philosophique de la nature. A la fin du 18èmesiècle, elle devient la science des corps réels. Elle est jointe à la chimie pour former les sciences de la matière par opposition aux sciences biologiques.  
50.  Plaisir : sentiment agréable qui accompagne une sensation ou une action.
51.  Puissance : possibilité ou capacité du passage à l’acte.
52.  Raisonlogos (grec) : raison, discours, science ; argumentation vraie et vérifiable. Ratio(latin) aptitude à calculer. Faculté de raisonner – dianoia (mot grec) : art de combiner des concepts ou des propositions. Faculté grâce à laquelle l’homme est capable de distinguer le vrai du faux (ordre de la pensée – rationnel), de discriminer le bien du mal (ordre de l’action – raisonnable).
53.  Sacré : du latin sacer : qui ne peut être touché sans souiller ou être souillé.
54.  Science : la science se conçoit généralement comme un savoir qui énonce des règles universelles susceptibles d’être vérifiées dans l’expérience ou d’être prouvées par une démonstration.
55.  Sensibilité : suivant Kant, elle est avec l’entendement l’une des deux sources de la connaissance humaine – si les objets sont pensés par l’entendement, ils sont donnés par la sensibilité, d’une part grâce aux intuitions empiriques qui fournissent la matière des phénomènes, et d’autre part grâce aux intuitions pures (formes a priori) qui prédéterminent le cadre dans lequel cette matière est ordonnée.
56.  Souvenir: représentation concrète d'un moment du passé jugé tel qu'il a été effectivement vécu, par opposition aux habitudes motrices (par exemple à la faculté de réciter un texte appris par cœur) suivant Bergson dans Matière et mémoire.
57.  Sujet : du latin subjectum : « soumis, assujetti » ou « qui se tient dessous, qui est sous-jacent ». 
58.  Téléologie : science des causes finales.
59.  Transcendance : caractère de ce qui est au-delà.
60.  Vérité : la vérité procède d’un jugement. On peut distinguer la vérité formelle de la vérité matérielle : d’un côté un énoncé démontrable et doté d’une cohérence logique, de l’autre côté un énoncé dont les termes tels qu’ils sont définis correspondent bien aux phénomènes expérimentaux dont on prétend rendre compte (adéquation entre la chose pensée et la chose expérimentée).
61.  Vide : espace pur que l'on suppose inoccupé par de la matière.
62.  Vitalisme : de vital, qui a rapport à la vie. Doctrine de l'école de Montpellier (développée au 18èmesiècle par Bordeu et Barthez) d'après laquelle il existe dans tout individu un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie distinct de l'âme et de la matière.
  

Chapitre 2 : Morale.

1.     Ascèse : du grec askésis : excercice physique constituant l’entraînement d’un athlète. Tout travail sur soi visant à l’acquisition d’une capacité ou d’une vertu.
2.     Autonomie : auto( grec) : soi-même ; nomos (grec) : loi. L’autonomie désigne la capacité qu’a un individu de se donner sa propre loi.
3.     Culture : du latin colerequi signifie : « prendre soin ». Ensemble de connaissance acquises dans un ou plusieurs domaines. Développement de l’homme par l’acquisition de connaissance et de savoirs.
4.     Dénaturation : processus par lequel une macromolécule biologique, acide nucléique ou protéine, perd sa conformation tridimensionnelle normale. Action de dénaturer : changer dans sa nature, dans son apparence ou sa présentation, par une modification spontanée ou voulue ; priver de son caractère naturel
5.     Désir : du latin desiderare : « cesser de contempler », « constater l’absence », « chercher à obtenir ». Appétit conscient pour un objet ou pour ne fin connue ou imaginée. Avec Epicure : distinguer les désirs naturels des désirs vains.
6.     Devoir : obligation morale. Une action est accomplie par devoir lorsqu’elle est conforme à la loi morale.
7.     Devoir de mémoire : Ricœur, dans La Mémoire, l’histoire, l’oubli, définit le « devoir de mémoire » comme une « mémoire obligée », une sorte d’« injonction à se souvenir », qui ne peut se comprendre que par rapport « aux événements horribles » auquel il fait référence et qui n’a de sens que par rapport « à la difficulté ressentie par la communauté nationale, ou par des parties blessées du corps politique, à faire mémoire de ces événements de manière apaisée ».
8.     Education : du latin educatio qui signifie : « action d’élever ». Educere (latin) veut dire : faire sortir, tirer hors ; élever. Action qui vise à faire de l’individu un homme accompli.
9.     Ethique : science des manières d’être. Partie de la philosophie qui étudie les conditions individuelles et collectives de la vie bonne. 
10.  Eudémonisme : Ethique pour laquelle le bonheur est le souverain bien de l’homme, et sa recherche le principe légitime de toute action.
11.  Hédonisme : du grec hèdoné : doctrine selon laquelle la recherche du plaisir et l’évitement de la douleur constituent le souverain bien. Il faut distinguer entre un hédonisme éthique (Epicure) et un hédonisme fougueux, voire immoral (Sade).
12.  Liberté : liberté comme licence : faire ce que l’on veut quand on veut ; consentir à ses pulsions / Libre arbitre : pouvoir de choisir / Liberté morale : voir autonomie ; obéir à la voix de la nature qui est toujours droite et qui s’adresse au cœur de l’homme (Rousseau).
13.  Mal : mal physique : ce qui fait souffrit quelqu’un ; mal moral : ce qui peut être l’objet d’une réprobation ; mal métaphysique : imperfection nécessaire des êtres marqués par la finitude (les hommes).
14.  Mémorable : dont le souvenir est durable, mérite de l'être.
15.  Nature : du verbe latin nascorqui signifie : « provenir, naître ».L’essence d’une chose.

16.  Nature humaine : ce qui caractérise l’essence de l’homme. Définition générique de l’homme. 

17.  Nature providentielle : nature divine qui a dessein pour l’homme, celui de son accomplissement moral.
18.  Norme : norma (latin) : règle, loi directrice, critère de jugement.

19.  Plaisir : sentiment agréable qui accompagne une sensation ou une action dans la satisfaction d’un besoin ou la représentation d’un désir. Avec Epicure : plaisir calme et en repos (vers l’ataraxie).

20.  Providence : providere (latin) : prévoir. Attribut divin grâce auquel Dieu guide le cours des événements en fonction de la fin qu’il leur assigne.
21.  Prudence : vertu éthique qui consiste à faire les choix opportuns ; elle est une sagesse qui permet de réfléchir à ce qui convient dans la conduite de la vie.
22.  Pulsion : mettre en mouvement, pousser. Force biopsychique inconsciente créant dans l'organisme un état de tension propre à orienter sa vie vers des objets et suscitant des besoins dont la satisfaction est nécessaire pour que la tension tombe
23.  Raison pratique : la raison est pratique lorsqu’elle détermine la volonté de l’homme au moyen de principes moraux (kant).
24.  Téléologie : telos (grec) : « fin ». Science des fins.
25.  Théologie théos (grec) : dieu ; logos (grec) : discours. Discipline philosophique qui traite de la nature de Dieu et de ses attributs connus par la seule raison (théologie rationnelle).
26.  Vertu : disposition morale à accomplir le bien. La vertu est la force de l’âme (générosité) tendue vers le bien moral. / Les quatre vertus cardinales : tempérance, courage, sagesse, justice.
27.  Volonté : de façon générale, forme délibérée et rationnelle de la faculté par laquelle l’homme se détermine à agir. La volonté comporte quatre temps : l’intention, la délibération, la décision, l’action. 

 

Chapitre 3 : Politique, culture et sciences humaines.

1.      Anthropologie : science de l’homme. Selon Kant, l’anthropologie peut être entendue soit comme anthropologie théorique (connaissance de l’homme en général et de ses facultés), soit comme anthropologie pragmatique (étude des moyens d’action et théorie de l’habileté), soit comme anthropologie morale (théorie de la sagesse). Au 20èmesiècle, l’anthropologie est comprise comme anthropologie culturelle ; elle a pour objet l’étude comparative des différentes cultures.

2.      Arraisonnement de la nature : la nature ne prend du sens pour l’homme que comme ressource d’énergie ou de matériaux soumis à la maîtrise scientifique et technique. La nature est « sommée » de fournir ce que l’être humain lui demande.
3.      Biodiversité : diversité des espèces vivantes.
4.      Commémoration : Cérémonie organisée à la mémoire de quelqu'un ou d'un événement important. Action de commémorer, c'est-à-dire de rappeler avec solennité le souvenir de quelqu'un, de quelque chose, d'un évènement important.
5.      Contrat social : le modèle du contrat permet de comprendre l’association politique des individus qui sont appréhendés comme sujets juridiques et qui s’obligent réciproquement à renoncer à des droits (comme le droit de nature ou la liberté naturelle) pour former société. L’individu devient un citoyen (du latin civisqui signifie : « membre de la cité ») ; il jouit de droits et s’acquitte de devoirs définis par les lois et les mœurs de la société.
6.      Civilisation : la notion de civilisation (à relier à l’étymologie latine : « civilis » qui signifie : « citoyen ; qui concerne la vie politique ») doit être rapportée aux termes latins suivants : « humanus cultus », « humanitas » ; la première expression désigne « l’homme cultivé » ; le terme suivant désigne la nature humaine, mais aussi la bonté et la bienveillance de l’homme. D’où d’une part que la civilisation s’oppose au sauvage ou à la barbarie et se définit comme l’ensemble des phénomènes religieux, moraux, politiques, intellectuels, artistiques qui caractérisent une culture. D’où d’autre part que l’homme civilisé se détermine comme l’homme éduqué, cultivé. 
7.      Culture :terme qui vient du verbe latin colerequi signifie : « habiter, cultiver, pratiquer, entourer d’égard ». On peut donner un sens dynamique à la culture : processus par lequel un esprit se forme (ainsi qu’un corps), par l’éducation et par l’expérience. On peut également donner un sens statique : ensemble de savoirs, de techniques, de pratiques qui caractérisent une société ou une civilisation. La culture désigne aussi tout ce qui est produit par la main de l’homme ; elle renvoie à l’acquis, à l’artifice et se distingue du naturel (ce qui est immédiat, ce qui est donné).
8.  Droit de nature : selon Hobbes, droit dont dispose l’homme dans l’état de nature de pouvoir faire tout ce qui en son pouvoir pour se conserver, y compris de tuer un autre homme.
9.      Droit naturel : un droit est ce qui est conforme à une règle précise ; il désigne aussi ce qui est permis. On distingue le droit naturel du droit positif ; ce dernier résulte des lois écrites par le législateur dans un lieu et un temps donnés ; il garantit les relations apaisées entre les hommes. Le droit naturel résulte de la nature de l’homme (en son sens moderne) qui se caractérise comme volonté libre.
10.   Ecologie : science de la maison. Science qui étudie les relations entre les êtres vivants (humains, animaux, végétaux) et le milieu organique ou inorganique dans lequel ils vivent.
11.   Etat de nature : hypothèse de travail. Condition supposée de l’homme, de l’humanité avant la constitution des sociétés.
12.   Etat social : ce qui vient après l’état de nature dans un milieu où les hommes se sont réunis afin de construire une société et une culture.
13.   Ethnologie : science des peuples. 
14.   Eugénisme : Ensemble des recherches (biologiques, génétiques) et des pratiques (morales, sociales) qui ont pour but de déterminer les conditions les plus favorables à la procréation de sujets sains et, par là même, d'améliorer l’espèce humaine.
15.   Histoire : Ensemble des événements et faits passés relatifs à l’humanité. / Étude se voulant scientifique qui prend pour objet le passé des sociétés humaines. / Résultat de l’étude historique précédente (2), à distinguer de la réalité passée (1). / Récit, compte rendu ou narration d’un événement. /(En particulier) Récit fictif, imaginaire ou mensonger.
16.   Humanisme : pensée qui souligne le rôle central de l’homme dans toute cosmologie ; l’homme comme centre et médiation de l’univers.  
17.   Humanité : Ensemble des caractères spécifiques de la nature humaine. / Ensemble des hommes, du genre humain, parfois considéré comme constituant un tout, un être collectif. / Faire preuve d’humanité : signe d’un homme éduqué et civilisé (être cultivé et moral). 
18.   Loi naturelle : en un sens politique, loi inscrite dans la nature humaine.
19.   Politique :Art de gouverner la cité. / Ensemble des institutions, organisation de l’Etat. / Vivre ensemble.
20.   Responsabilité : du latin respondere : répondre. Faculté de répondre de soi-même, de ses actes, de ses dires.
21.   Technique : tehcnê en grec désigne « art, métier ». Ensemble des procédés d’un art, d’une science ou d’un métier pour produire une œuvre ou obtenir un résultat déterminé.
22.   Transhumanisme : au-delà de l’humanisme. Approche qui considère que l’être humain doit prendre en main l’évolution de sa propre nature et améliorer ses potentialités à l’aide d’artifices. Le transhumanisme prolonge-t-il les analyses de Pic de la Mirandole (humaniste italien du XVème s.) : « L’homme est l’artisan de son propre destin. Il se donne son essence à lui même, il est ce qu’il devient et il devient ce qu’il se fait » dans De la Dignité de l’homme ? Ou encore le discours d’Érasme dans le Traité de l’éducation des enfants(1529) : « L’homme ne naît pas homme, il se fabrique tel » ?

Chapitre 4 : Art et esthétique.

1.     Analogie : c’est l’identité du rapport unissant deux à deux les termes de deux ou plusieurs couples (la proportion mathématique). C’est l’identité du rapport entre des êtres et des phénomènes.
2.     Art technêen grec et arsen latin. Tout procédé utilisé en vue d’une production artisanale ou artistique. Dans le second cas les techniques utilisées visent à satisfaire les sentiments esthétiques et artistiques. 
3.     Beauté intelligible : Beauté des formes intelligibles qui donne sens à la beauté sensible. Beauté harmonieuse. Beauté objective, extérieure au sujet comme idée ; beauté transcendante.
4.     Beauté idéale : Beauté éternelle, intemporelle, incarnant la perfection. Modèle objectif, archétype de toute beauté.
5.     Beauté sacrée : beauté divine, beauté de l’infini divin, beauté parfaite – beauté de toutes les beautés selon Augustin.
6.     Beauté comme grâce : la beauté splendide, celle qui resplendit, qui diffuse une lumière spirituelle.
7.     Beauté objective : beauté comme harmonie, ordre, symétrie, summetria,composition, accord – vers la beauté apollinienne : beauté de la mesure, de la belle apparence.
8.     Beauté intérieure : beauté de l’âme, soit en un sens moral (âme vertueuse – kalos kagathos – la beauté comme excellence, comme justice), soit en un sens intellectuel (conversion intellectuelle du regard de l’âme vers des réalités intelligibles). 
9.     Beauté naturelle :  beauté du monde, du cosmos comme harmonie. Beauté de la nature (vivants, paysages). [ A distinguer de la beauté artistique.]
10.  Beauté sensible : une beauté accidentelle, contingente, fragile et éphémère – beauté des corps (corps bien proportionné) marquée par la finitude. 
11.  Beauté subjective : beauté comme phénomène qui apparaît à la conscience (imagination) comme belle forme représentative – non pas la représentation d’une belle chose, mais la belle représentation d’une chose. Cette représentation de la beauté donne naissance à un jugement de goût de réflexion et produit un sentiment de plaisir dans le sujet, plaisir qui a une dimension universelle : « Schön ist das was ohne Begriff allgemein gefällt. » 
12.  Beauté artistique : beauté comme production artistique, fruit du travail de l’artiste. Cette beauté n’est-elle qu’imitation de la nature ? Ou l’artiste a-t-il reçu une inspiration divine, intellectuelle ou spirituelle qu’il exprime dans une œuvre d’art ? La beauté artistique est par exemple supérieure à la beauté naturelle selon Hegel puisqu’elle est la manifestation sensible de l’esprit.  
13.  Beauté dionysiaque : Beauté de l’ivresse, de la force de vie, de la démesure.
14.  Beauté aristocratique : la vie n’est-elle pas le plus grand des arts ? Nécessité du dandysme, de l’élégance pour s’isoler du vulgaire. La mode joue un rôle décisif (goût pour les étoffes, pour les bijoux – la beauté comme costume : le dandy crée sa propre mode pour se distinguer des autres. Il cultive sa différence, à la recherche du rare, de l’exception, de l’exceptionnel. La beauté se fait spectacle.
15.  Beauté excentrique : la beauté réside dans la provocation, la transgression, dans l’imprévisible, dans le convulsif. Non plus la beauté apollinienne faite d’harmonie, d’ordre, de mesure, mais la beauté dionysiaque, beauté par laquelle l’homme ne suit pas des règles morales, mais épouse ses désirs, affirme sa volonté de puissance (une beauté hédoniste). 
16.  Beauté du mal : Oscar Wilde écrit dans Le Portrait de Dorian Gray : « Parfois le mal n’était plus à ses yeux qu’une méthode lui permettant de réaliser sa conception de la beauté. » Ce qui se met en place est une esthétique du mal : Dorian est attiré par des expériences de dérèglement, comme attiré par l’envers de l’infini (a rebours de l’idéal platonicien). Et pourquoi ? Pour se jouer de la mort. La beauté veut ignorer la mort, la méprise et cherche à la tromper. Mais comme Némésis dans les Métamorphoses d’Ovide punit Narcisse, le portrait triomphe de Dorian, le tue – l’âme l’emporte sur la beauté corps (sur la religion esthétique) qui n’a pas pu tromper la mort. C’est la conscience morale qui l’emporte (la religion chrétienne, la beauté morale) sur la beauté accidentelle du corps et sur la beauté du diable.
17.  Bien : concept normatif, comme le beau pour l’esthétique et le vrai pour la logique ; il signifie ce qui est jugé conforme à l’idéal moral.
18.  Bonheur : la satisfaction de toutes nos inclinations ; il constitue pour les doctrines eudémonistes la fin de l’action humaine accomplie par vertu. 
19.  Catharsis : désigne la purgation, l’évacuation des humeurs morbides du corps (Hippocrate). Terme utilisé par Aristote pour désigner l’effet de purgation des passions (terreur et pitié) produit sur les spectateurs pour une représentation tragique.
20.  Contemplation théôria en grec qui désigne un voir intellectuel et qui implique un transfert du visible à l’intelligible, des apparences aux idées ; la contemplation est l’aboutissement de l’activité théorique de l’esprit. 
21.  Cosmos : mot grec qui désigne le monde, l’ordre, la parure et la beauté. Le cosmos est conçu comme un tout ordonné et harmonieux par opposition au chaos.
22.  Esthétique : théorie de la sensibilité, puis depuis 1750 (Baumgarten, Aesthetica) théorie de l’art et du beau. Discipline philosophique ayant pour objet les jugements d’appréciation lorsqu’ils s’appliquent au beau et au laid.
23.  Génie : Le génie produit-il la nature ? Il est celui qui engendre, qui produit ; il crée comme la nature ; en ce sens, l’art est un analogonde la nature.
24.  Grâce Charis, mot grec qui signifie ce qui brille, ce qui réjouit ; c’est le charme, la joie et le plaisir. La grâce n’est-elle pas la beauté de la beauté ?
25.  Harmonie : assemblage, convenance, concordance, correspondance.
26.  Idée ideîn en grec signifie voir. Est synonyme de conception, de notion. Pour Platon : essence ou forme intelligible, éternelle et immuable dont participent les choses sensibles et que l’âme aurait contemplé avant d’être incarnée.
27.  Image : reproduction d’un objet sensible. L’image est un reflet, une copie d’une réalité sensible.  
28.  Imitation mimesis en grec. Copie d’une réalité extérieure. La mimesis est passive ou active – passive, elle reproduit une réalité extérieure ; active, l’imitation artistique supplée la nature, accomplit ce que la nature n’a pas pu mettre en œuvre.
29.  Métaphysique :  connaissance et expérience du monde, des choses ou des processus en tant qu'ils existent « au-delà » et indépendamment de l'expérience sensible que nous en avons.
30.  Mythe muthos mot grec qui signifie parole, discours. Récit non vérifiable, récit imaginaire mettant en scène des personnages ayant pour fonction d’incarner de manière symbolique des forces naturelles, des qualités physiques ou morales, des facultés intellectuelles. Usage philosophique : expression allégorique d’une idée qui autorise parfois mieux que le discours rationnel, sa compréhension. 
31.  Ontologie : science de l’être.
32.  Profane : mot latin : pro-fanum qui signifie devant le temple. Ce qui se tient devant le temple, en dehors de lui.
33.  Réminiscence : du latin reminisci : « se souvenir ». Suivant Platon, ressouvenir d’un savoir antérieur temporairement oublié.
34.  Sacrésacer (latin) : qui ne peut être touché sans souiller ou être souillé. Objet de culte dédié ou relatif aux dieux.
35.  Sensible : ce qui est perceptible par le sens.



13/04/2019
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